Rapport d’activité du suivi scientifique des plans d’eau de Carcans-Hourtin, Lacanau, Cazaux-Sanguinet et Parentis-Biscarrosse : Année 2015
Résumé
Les plans d’eau de Carcans-Hourtin, Lacanau, Cazaux-Sanguinet et Parentis-Biscarrosse font l’objet d’un suivi annuel permettant de surveiller la qualité physico-chimique de l’eau et de suivre la communauté phytoplanctonique. Ce suivi composé de campagnes mensuelles permet ainsi de comparer les dynamiques des communautés de phytoplancton avec la physico-chimie de la pleine eau et des sédiments. Les évolutions de l’état trophique et écologique de ces sites peuvent être analysées à l’aide de l’indice IPLAC. Ainsi, en 2015, les résultats des paramètres physico-chimiques de terrain des quatre lacs sont totalement comparables à ceux obtenus en 2014. Cette étude a permis de mettre en évidence que les concentrations en phosphore total ont significativement baissé par rapport à l’année 2014, année pour laquelle, une augmentation exceptionnelle avait été observée sur l’ensemble des plans d’eau. La concentration annuelle moyenne de chlorophylle-a sur Carcans-Hourtin a baissé par rapport à l’année 2014 alors que pour les trois autres plans d’eau elle est du même ordre de grandeur que celle de 2014. Les transparences sont plus importantes qu’en 2014 pour les lacs nord et sont similaires pour les lacs sud. Les phases solides des sédiments des quatre lacs aquitains ont dans l’ensemble relargué des nutriments azotés vers la phase liquide, colonne d’eau et eaux interstitielles. Ces dernières ont, par contre, stocké de l’ammonium et du phosphore au cours de la période estivale. Les états trophiques restent identiques pour les lacs sud, à savoir, oligo-mésotrophe pour Cazaux-Sanguinet et méso-eutrophe pour Parentis-Biscarrosse. Pour les deux lacs nord, l’état trophique semble s’améliorer. Carcans-Hourtin passant de méso-eutrophe à oligo-mésotrophe. Le lac de Lacanau passant de méso-eutrophe à mésotrophe. Les résultats de l’indice IPLAC classe Carcans-Hourtin, Lacanau et Cazaux-Sanguinet en très bon état écologique. Parentis-Biscarrosse, après une forte baisse en 2014, remonte en état bon. Cependant les résultats du lac de Lacanau diminuent depuis trois ans et tendent vers la limite bon/très bon état, ce qui est conforté par les deux métriques de l’indice. En terme de toxine, aucune microcystine n’a été détectée au cours de l’année 2015 et ce sur l’ensemble des quatre grands lacs aquitains. Les peuplements algaux présentent des richesses élevées sur les quatre lacs tout au long de l’année 2015. Les biomasses annuelles moyennes sont globalement en baisse par rapport à 2014 et se répartissent majoritairement dans cinq grands groupes d’algues, pour les 4 lacs étudiés : algues vertes, chrysophycées, diatomées, dinophycées et cyanobactéries. Le lac de Parentis-Biscarrosse est caractérisé par les cyanobactéries et les diatomées. Des taxons potentiellement producteurs de cyanotoxines notamment Woronichinia naegeliana et Aphanizomenon gracile et dans une moindre mesure Planktothrix, Dolichospermum et Microcystis aeruginosa y composent le peuplement des cyanobactéries. Les espèces Actinocyclus normanii et Fragilaria crotonensis représentent les taxons dominant le groupe des diatomées. La communauté algale de ce plan d’eau est ainsi plutôt de qualité moyenne, comme les années passées, représentée par les cyanobactéries, groupe plutôt indicateur de milieux eutrophes. Sur Lacanau, les cyanobactéries sont quasiment absentes et seuls des taxons non connus comme producteur de toxines sont observés sur les lacs de Cazaux-Sanguinet et de Carcans-Hourtin. Les lacs de Lacanau et de Carcans-Hourtin sont caractérisés par les groupes des algues vertes et des chrysophycées. Les espèces Tetrastrum triangulare et Staurastrum tetracerum sont les algues vertes qui se rencontrent le plus abondamment sur les deux lacs. Pour les chrysophycées, les genres Dinobryon et Chromulina sont les plus fréquents. Enfin, sur Cazaux-Sanguinet le groupe des dinophycées est observé avec des biomasses importantes, avec comme principale espèce Peridinium umbonatum. Les diatomées centriques y sont aussi fréquentes et abondantes.
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