Ecology and impact of an emerging invasive species in France: western ragweed (Ambrosia psilostachya DC.)
Résumé
Western ragweed (Ambrosia psilostachya DC.) is a perennial member of the Asteraceae native to North America that was introduced into France at the end of the 19th Century. Field observations have provided evidence of a recent expansion and of the emergence of dense clonal populations potentially threatening the biodiversity of certain Mediterranean sensitive or degraded habitats. This study therefore aimed to identify the habitats colonized and the ecological conditions favouring successful colonization by this species, and to determine its impact on the plant communities of the semi-natural habitats invaded. Ambrosia psilostachya mostly colonizes ruderal (61 %) and cultivated (14 %) environments and degraded semi-natural (sandy grassland, dunes) environments (12 %). Western ragweed occupies the same habitats as the annual species Ambrosia artemisiifolia, but is found at the most stable sites in these habitats. Ambrosia psilostachya is highly abundant in the perennial vegetation at the start of succession (wasteland, roadsides), but is less frequent in more stressful, regularly disturbed pioneer habitats, suggesting a preference for sites with an intermediate level of disturbance. Interspecific competition may also have an effect, as suggested by its lower levels of success in communities consisting of functionally similar species thought to use the available resources in a similar manner. We found no significant impact on the structure of the plant communities occupied by A. psilostachya. However, the development of this plant in Elytrigia grasslands should be monitored and integrated pasture management, including a high plant density, should be implemented. The preliminary ecological data collected in this study should make it possible to establish a more accurate map of the risk of A. psilostachya invasion in France.
L’Ambroisie à épis lisses (Ambrosia psilostachya DC.) est une Astéracée vivace originaire d’Amérique du Nord et introduite en France à la fin du XIXe siècle. Des observations de terrain font état d’une expansion récente et la formation de populations clonales assez denses pourrait présenter une menace pour la biodiversité dans certains habitats méditerranéens sensibles ou dégradés. Dans ce contexte, cette étude vise à identifier les habitats colonisés et les conditions écologiques favorables à son succès et à mesurer quels sont les impacts sur les communautés végétales des habitats semi-naturels envahis. Ambrosia psilostachya colonise principalement des milieux rudéraux (61 %), cultivés (14 %) et des habitats semi-naturels (pelouses sableuses, dunes) dégradés (12 %). Cette ambroisie vivace, si elle peut occuper les mêmes habitats qu’Ambrosia artemisiifolia (plante annuelle), sera présente dans les stations les plus stables de ces habitats. Ambrosia psilostachya présente de fortes abondances dans les végétations vivaces de début de succession (friches, bords de routes) mais est moins présente dans les habitats pionniers régulièrement perturbés ou stressants, suggérant que son optimum se situe à des niveaux de perturbations intermédiaires. La compétition interspécifique pourrait également agir comme le suggère son plus faible succès lorsqu’elle occupe des communautés composées d’espèces fonctionnellement proches, supposées utiliser les ressources de manière similaire. Aucun impact significatif sur la structure des communautés végétales occupées par A. psilostachya n’a été mis en évidence suggérant des conséquences limitées sur les communautés végétales. Toutefois, son développement dans les prairies à chiendents (Elytrigia spp.) serait à surveiller et une gestion intégrée des pâturages avec de fortes densités de plantes est à mettre en place. Ces premières données écologiques récoltées pourront permettre d’établir une meilleure cartographie du risque envahissant d’A. psilostachya en France.