Des déchets agricoles pour produire carburants et plastiques verts
Résumé
Au coeur de la Champagne céréalière et viticole se dresse une usine chimique pas comme les autres : cuves, citernes, tubes et tuyaux font penser à une raffinerie. Mais, ici, pas de pétrole. La matière première transformée est entièrement végétale, et les produits qui en sont issus relèvent de la "chimie verte".
Depuis 2007, la Compagnie industrielle de la matière végétale (CIMV), PME française créée en 1998, teste, sur la zone d'activité des communes de Pomacle et Bazancourt (Marne), non loin de Reims, une bioraffinerie pilote. Ce démonstrateur est associé au programme européen Biocore, qui, coordonné par l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), fédère vingt-quatre universités, organismes de recherche (dont un institut indien) ou entreprises, avec un financement communautaire de 13,9 millions d'euros.
Objectif : étudier "la faisabilité industrielle d'une bioraffinerie permettant de convertir les résidus agricoles et forestiers en biocarburants de deuxième génération, en molécules chimiques et en polymères plastiques biodégradables".