Développement et biodiversité durables : une approche par les droits de propriété
Résumé
Dans "La tragédies des communaux" publiée en 1968, le biologiste Garret Hardin part de l'exemple d'un village d'éleveurs où chacun peut faire paître ses animaux dans un pré n'appartenant à personne en particulier. L'usage du prêt étant gratuit et sans contrainte, et l'éleveur tirant son revenu de son bétail, l'intérêt de chaque éleveur est de conduire ses animaux au pré le plus souvent possible, le plus tôt possible et le plus longtemps possible. Inévitablement, le pré se transforme en champ de boue. Tout le monde a perdu. L'auteur propose alors deux solutions. Soit le pré reste le bien commun du village, mais une autorité disposant d'un pouvoir de sanction est chargée de gérer la ressource (le pré) et d'en répartir l'utilisation entre chaque éleveur. Soit chaque éleveur bénéficie d'un droit de propriété sur une parcelle du pré, et donc se chargera d'en gérer la ressource. C'est la seconde option, celle des "enclosures", des droits de propriété, qui a inspiré la plupart des textes internationaux concernant la gestion des ressources communes de l'humanité telle que la biodiversité.