Animal reservoirs and primary hosts of Bartonella
Les animaux réservoirs et victimes des Bartonella
Résumé
Bartonella are hemotropic bacteria that infect numerous wild and domestic mammals, and some are directly responsible for zoonotic infections. There are 27 currently known species or subspecies of Bartonella. Wild and domestic animals represent a large reservoir for Bartonellae, but man is the unique reservoir for two species. Reservoirs are characterized by a long-lasting bacteremia, sometimes with recurrences. Cats have long been considered as an asymptomatic reservoir of Bartonella, but direct and indirect (serological) evidence indicate that they too can be affected by Bartonella infection. Dogs are considered as accidental hosts for Bartonella, and clinical features in this species are very similar to those seen in man. The most frequent signs reported in dogs and man include endocarditis, ocular, neurologic, articular, renal, and even skin disorders, as well as systemic manifestations. Endocarditis has also been described in cattle. In reservoir species, the main vectors of Bartonella are hematophagous arthropods, such as cat flea (Ctenocephalides felis), ticks (genus Ixodes), or the louse-fly (Hippoboscidae). Blood culture, serology and PCR are used for the diagnosis of Bartonella infection in reservoir hosts. As no vaccines are available, prevention in carnivores relies mostly on appropriate tick and flea control. The outcome of the treatment of these infections remains uncertain and does not result in complete bacterial eradication.
Les Bartonella sont des bactéries hémotropes infectant de nombreux mammifères domestiques ou sauvages, et plusieurs d’entre elles sont directement incriminées comme agents de zoonoses. On connaît actuellement 27 espèces ou sous-espèces de Bartonella. Les animaux domestiques et sauvages représentent un réservoir important des Bartonella, mais l’homme est l’unique réservoir pour deux d’entre elles. L’état de réservoir se caractérise par une bactériémie au long cours, éventuellement accompagnée de récurrence(s). Le chat a longtemps été considéré comme un hôte réservoir n’exprimant pas de symptômes, mais des preuves directes et indirectes (sérologiques) indiquent que cette espèce peut aussi être affectée par Bartonella. Le chien est plutôt considéré comme un hôte accidentel, avec un tableau clinique se rapprochant de celui de l’homme. Les symptômes les plus courants chez ces deux espèces sont ceux d’endocardites, d’atteintes oculaires, neurologiques, articulaires ou rénales, voire cutanées, associées à des manifestations générales. Des endocardites sont aussi décrites chez les bovins. Au sein des réservoirs, la transmission se fait principalement par l’intermédiaire d’arthropodes hématophages, comme la puce du chat (Ctenocephalides felis), les tiques (du genre Ixodes) ou les mouches piqueuses (Hippoboscidae). Le diagnostic de ces infections chez les animaux réservoirs s’appuie sur l’hémoculture, la sérologie et la recherche de l’ADN (par PCR) à partir de différents prélèvements. Puisqu’il n’existe pas de vaccins, la prévention de l’infection chez les carnivores consiste essentiellement à lutter contre les acariens grâce à des traitements adaptés. Le traitement de ces infections chez les animaux reste aléatoire et ne permet pas une éradication définitive de la bactérie.