Avec la révision à mi-parcours de la Politique agricole commune (PAC), l’aide directe laitière (ADL) et la prime spéciale bovin mâle (PSBM) ont été transformé en paiements uniques par exploitation. Dans cet article, nous examinons l'impact de cette réforme sur les exploitations laitières dans une région française (Nord Pas de Calais). La réaction des différents types d'exploitations laitières à la révision à mi-parcours de la PAC est mesurée à l'aide d’un modèle d’exploitation et de simulations ex-ante pour trois types d'exploitations: les exploitations herbagères, les exploitations laitières spécialisées et les exploitations mixtes. Deux principaux résultats sont analysés: l'évolution des produits et des valeurs duales du quota laitier et de la terre. La mise en œuvre de cette réforme de la PAC diminuerait la rentabilité de l’activité d'engraissement de bovins dans les trois types d'exploitations, alors que les céréales deviennent plus compétitifs. Comme prévu, la réforme provoquerait une diminution de la valeur duale du quota laitier, mais l'effet sur la valeur duale de la terre ne serait pas uniforme selon les systèmes. Pour les exploitations spécialisées et mixtes, la valeur de la terre pourrait augmenter avec la réforme. À long terme, cette mesure pourrait affecter la répartition des facteurs de production entre les exploitations laitières et notamment la terre entre les systèmes laitiers qui sont très présent dans cette région.