L'impact environnemental des activités des entreprises fait l'objet d'un nombre croissant de publications volontaires ou réglementaires par les sociétés elles-mêmes, visant à une plus grande transparence. Cependant l'hétérogénéité du public concerné par les informations environnementales (clients, actionnaires, fournisseurs, assureurs, etc.) rend difficile une communication de qualité, c'est à-dire à la fois accessible, complète, précise, et vérifiable. L'article analyse l'information communiquée via leur site Web par les 120 plus grandes sociétés cotées à la Bourse de Paris. Il s'agit d'une des premières évaluations consécutives à l'entrée en vigueur de l'article 116 de la loi relative aux nouvelles régulations économiques (NRE) qui oblige les sociétés cotées à publier leurs performances environnementales dans leur rapport de gestion. Au-delà de la très grande hétérogénéité tant formelle que dans le contenu des communications, l'analyse met en évidence que le facteur taille de l'entreprise joue un rôle primordial, même si l'appartenance à certains secteurs (liés à l'environnement) peut intervenir également. Lorsqu'une informatiques CPifiée est disponible, elle est plus souvent destinée aux actionnaires qu'au grand public. Par ailleurs, les entreprises de secteurs d'activité considérés comme non polluants ont compris de manière très diverse l'obligation d'informer sur les impacts environnementaux de leur activité, notamment sur le volet consommation de ressources.