R&D and Productivity in corporate groups: an empirical investigation using a panel of french firms
R&D et productivité au sein des groupes de sociétés : un test empirique sur un panel de firmes françaises
Résumé
Using a panel of more than 3,100 French corporate groups’ affiliates and parent companies, we estimate a production function model where we enable the productivity of a firm to depend on the knowledge produced by the R&D activities of the other companies in the group. We find indeed that a firm’s productivity may significantly be enhanced thanks to the R&D capital of the other affiliates. This enhancement can be estimated to be, for the corporate group as a whole, between 30% and 40% of the “usual” estimate of the direct impact of firms’ R&D expenses on their own productivity. However, this effect differs depending on whether the firm itself conducts some R&D or not. In case it does, the other affiliates’ R&D does not appear to impact significantly on its own performances: those depend only on its proper R&D activity. At the opposite, the other affiliates’ R&D has a very significant effect on the productivity of firms which do not conduct any R&D. These results emphasize the existence of group spillovers, which differ from the usual industry or geographical spillovers. In particular, they do not seem to require an “R&D based absorptive capacity” to pre-exist and they are clearly the result of an explicit strategy, defined at the group level. Finally, these results might lead to revise upwards our estimates of the private returns on R&D investments.
Nous utilisons un panel de plus de 3100 firmes appartenant à un groupe pour estimer une fonction de production au sein de laquelle la productivité d’une firme dépend notamment de son capital de connaissance. Ce dernier est une fonction, non seulement de l’activité de R&D réalisée en propre par la firme, mais également de l’activité de R&D effectuée au sein des autres entreprises appartenant au même groupe de sociétés. L’impact de cette dernière composante apparaît très significativement positif, et la valeur du coefficient qui lui est associé représente entre 30 et 40 % du coefficient associé aux propres dépenses de R&d de la firme. La valeur obtenue varie selon que la firme conduit ou non sa propre activité de R&d. Lorsque la firme réalise elle-même une activité de R&d, l’impact de l’activité de R&d conduite au sein des autres firmes du groupe n’influe que peu sur le niveau de la productivité de la firme. Par contre, lorsque la firme n’effectue pas elle-même de R&d, la contribution apportée par la R&d conduite dans d’autres firmes du même groupe devient très significativement positive. Ces résultats concluent donc à l’existence d’un véritable effet spillover de groupe à l’instar des effets spillovers sectoriels ou géographiques déjà connus. Toutefois, les modalités de ces effets de spillovers diffèrent de celles usuellement mises en évidence. Alors que les effets sectoriels et géographiques constituent des externalités qui ne peuvent être captées que par les firmes qui font elles-mêmes de la R&d, et développent ainsi leur capacité d’absorption, les spillovers de groupe apparaissent comme l’expression d’une véritable stratégie entre entreprises parentes, destinée notamment à faire profiter des effets de la R&d commune les unités qui n’en conduisent pas elles-mêmes. Au total, ces résultats conduisent à réviser largement en hausse les estimations habituelles du taux de rendement privé (au sein d’un groupe de sociétés) de l’investissement en R&D.
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