Dans cet article, quatorze études de cas sont présentées. Elles ne constituent pas un échantillon représentatif : l'objectif est de montrer les différences entre les comportements types et les comportements atypiques dans une même région. L'analyse des cas montre bien que l'effet des politiques agricoles doit être étudié en tenant compte des réactions individuelles de chaque ménage d'agriculteurs. Celles-ci résultent d'une interaction complexe de différents facteurs subjectifs et objectifs. Sans aller jusqu'à proposer une politique à l'échelle de l'individu, on constate le besoin d'une plus grande souplesse et d'une adaptation aux cas individuels, étant donné les difficultés actuelles, l'échec de la politique productiviste et la multiplicité des options offertes maintenant aux agriculteurs. Comme prévu, la rigidité des mesures de modernisation les rend de plus en plus dépassées. Les paiements compensatoires, déterminants lorsqu'ils sont élevés, sont souvent moins avantageux que les possibilités de pluriactivité. Enfin, les agriculteurs acceptent mal les nouvelles mesures, comme le gel des terres, qui leur paraît un gaspillage de ressources. Une solution mieux acceptée serait d'allier les compensations à la gestion de l'espace et à l'entretien du paysage.