Détermination par traçage isotopique de la valeur fertilisante du phosphate alumino-calcique : comparaison avec d'autres formes
Résumé
Examinées au travers de cultures de Ray Grass poursuivies pendant 160 jours sur des sols de pH compris entre 6,6 et 8,2, les valeurs du coefficient réel d’utilisation, mesuré au moyen du phosphore 32, du phosphore du phosphate d’ammonium, du phosphate alumino-calcique et du phosphate naturel de Caroline sont respectivement de 14 p. 100, 2 p. 100 et 0,9 p. 100. L’analyse des résultats en terme d’efficacité relative à court terme, c’est-à-dire sur la culture qui suit l’épandage, de ces diverses formes d’engrais phosphatés rappelle ou met en évidence que : - dans de nombreuses circonstances l’apport de phosphore quelle que soit sa forme n’entraîne pas d’accroissement significatif de la production de matière sèche ; - s’il existe une réponse culturale celle-ci dépend de la dose, du niveau de fertilité phosphorique du sol et de la réaction des ions phosphate avec le sol. Ces circonstances entraînent une très grande diversité de valeurs pour l’efficacité relative du phosphate aluminocalcique par rapport à celle d’un phosphate soluble-eau. L’analyse des données bibliographiques permet, à partir des différences de rendement en matière sèche, de calculer une valeur moyenne de l’efficacité relative : elle s’établit à 38 p. 100. Cette valeur est supérieure à celle que nous avons obtenue par le biais du phosphore 32 et qui est de 20 p. 100. Ce travail démontre l’intérêt d’utiliser le traçage isotopique pour différencier les engrais phosphatés dans les situations agronomiques où les critères classiques de réponse culturale sont inopérants.