La contamination environnementale par les antibiotiques favorise la dispersion de bactéries antibiorésistantes, ainsi que le développement de bactéries dégradantes pouvant les utiliser pour leur croissance. Propices pour réduire la contamination environnementale et donc la dispersion de l’antibiorésistance, elles représentent toutefois un danger potentiel envers l’efficacité des antibiotiques avec l’éventualité de transmissions de leur capacité aux microorganismes pathogènes. Ainsi, ma thèse a pour but d’explorer les scénarii de dispersion des capacités de résistance et de dégradation dans le contexte agricole de l’épandage de lisier porcin contaminé en antibiotique sulfaméthazine. Pour ce faire, nous réaliserons une expérience en microcosme dans laquelle quatre sols seront traités ou non avec une combinaison de sulfaméthazine, d’une souche bactérienne capable de le dégrader et de souches résistantes apportées par du lisier porcin (8 traitements, n=5). A l’issue d’un mois d’incubation, nous évaluerons l’impact des traitements sur les communautés bactériennes globale, résistante et dégradante au travers de mesures de diversité (séquençage ADNr 16S), de potentiel génétique fonctionnel (qPCR), et de fonctionnalité (radiorespirométrie). Ainsi, ces travaux devraient permettre une meilleure compréhension des risques et bénéfices liés à la dispersion des souches dégradant les antibiotiques dans l’environnement.