Mécanismes cellulaires et moléculaires et ingénierie écologique des mycorhizes à arbuscule
Résumé
Apparue il y a plus de 400 millions d’années, la mycorhize à arbuscules, symbiose principalement fondée sur les échanges trophiques, concerne plus de 80% des plantes terrestres et la grande majorité des plantes cultivées (agricoles et horticoles), en allant des plantes aromatiques aux arbres fruitiers, en passant par les céréales. La mycorhize à arbuscules représente ainsi un outil et un potentiel énorme en matière de production végétale respectueuse de l’agroenvironnement. La compréhension des mécanismes permettant une utilisation efficace de l’azote, du phosphate et du potassium par les plantes mycorhizées et ceux contrôlant l’allocation des composés carbonés, mais aussi de façon plus générale sous-jacents au fonctionnement de la mycorhize à arbuscules, est cruciale pour un management raisonnée des cultures et des services rendus par les mycorhizes. En effet, ces mécanismes conditionnent la croissance et la santé des plantes, conditionnant ainsi le rendement (quantitatif et qualitatif) des plantes, processus centraux dans un contexte de production massive de biomasse. Après une thèse en cotutelle entre le laboratoire de Biologie Forestière (Université Nancy I) et l'Institut de Biologie des Sols (Centre Fédéral de Recherches Agronomiques - FAL) de Braunschweig (Allemagne) (1994-1997), Daniel Wipf est recruté comme Attaché Temporaire à l'Enseignement et à la Recherche à l’Université de Nancy (1997-1998) et effectue une première partie de sa carrière en Allemagne. Ainsi, de 1998 à 2000, il sera chercheur à l'Institut de Physiologie Végétale de l'Université de Tübingen (Lauréat de la Fondation Alexander Von Humboldt puis, de 2000 à 2003, chercheur au Centre de Biologie Moléculaire des Plantes de Tübingen (Prof. W.B. Frommer) et enfin, de 2004 à 2007, responsable de groupe à l'université de Bonn. De retour en France, il est, en septembre 2007, nommé professeur des Universités (Biologie et Physiologie végétales) à l’Université de Bourgogne. Il est, depuis 2012, responsable de l'équipe Mycorhizes : Mécanismes et gestion du pôle IPM (Interactions plantes-microorganismes)de l'UMR 1347 Agroécologie INRA/Université de Bourgogne/AgroSup Dijon. Son groupe s’intéresse aux mycorhizes à arbuscules, stratégie développée par les plantes pour mieux utiliser les ressources naturelles du sol en concertation avec les champignons bénéfiques du sol et pour répondre aux différents stress abiotiques et biotiques qu’elles rencontrent tout au long de leur développement. Ces objectifs s’inscrivent à tous les niveaux d’approche : du gène à l’agroécosystème.
Origine | Fichiers éditeurs autorisés sur une archive ouverte |
---|