Response to a divergent selection based on milk somatic cell counts in Alpine dairy goats
Réponse à une sélection divergente sur la concentration de cellules somatiques du lait chez la chèvre Alpine
Résumé
The heritability of goat milk somatic cell count (SCC) trait has been estimated to be around 0.20. Accordingly, it is possible to consider improving the mastitis resistance in goats by selection on sec. The aim of our study was to evaluate the consequences of SCC-based selection on intra-mammary infections in the goat. Using 23 progeny-tested AI bucks selected for extreme breeding values for somatic cell scores (SCS, logarithmic transformation of SCC), we created two groups of 61 High SCS and 44 Low SCS goats which were raised at the IN RA experimental facility of Bourges. Milk bacteriological analyses and sec of half-udders were performed at the kidding date and up to 8 monthly time points in first lactation. The mean sec was 1 384 000 cells/mL and 546 000 cells/mL for the High and Low SCS goats, respectively, with a significant difference of 1.2 point SCS. Regarding milk bacteriology results, 38% of samples were ·positive on average. The main bacterial types found were Coagulase Negative Staphylococci (58.4%) and especially S. xylosus (19.7%). The frequency of positive samples was significantly higher in the High SCS (46%±3) than in the Low SCS line (28%±3). Generally speaking, the cell count and the bacteriological status of the half udder were very well correlated. Indeed, the mean SCS was significantly higher for the positive than negative milk samples (3. 7±0.1 vs 4.3±0.1 ). Some bacterial types had a stronger impact on the SCS than others: S.aureus (5.5±0.5) and S.caprae (5.2±0.3) versus Bacillus (4.0±0.3) and negative samples (3 .6±0.1 ). Within the High SCS line, the SCS positive samples were significantly higher than negative samples (+0.9 point of SCS) while this difference was smaller in the Low SCS line. This observation can be explained by a higher quantity of pathogens in the positive samples of the High line than when compared to the Low line. These results suggest that the SCS-based selection in goats will decrease the prevalence of intra-mammary infections and the amount of bacteria within infected milk samples.
L’héritabilité de la concentration de cellules somatiques (CCS) a été estimée aux environs de 0,20 en caprins ce qui permet d'envisager d’améliorer la résistance aux mammites par une sélection sur ce caractère dans cette espèce. Pour évaluer les effets d'une telle sélection nous avons procrée et réalisé le suivi de deux lignées divergentes. Pour cela, après élaboration d'une evaluation genetique des CCS en race Alpine, nous avons sélectionné 23 boucs du schéma de sélection extrêmes pour ce caractère. A index de production comparables, les index CCS moyens des pères utilises différaient de près de 3 écart-types génétiques. 2 groupes de chèvres fortement divergentes (61 CCS+, 44 CCS-) ont fait l'objet d'analyses bactériologiques de lait et de CCS par hémi-mamelle à la mise-bas et a 8 reprises à 1 mois d'intervalle au cours de la 1ere lactation. La concentration cellulaire était en moyenne, de 1 384 000 cellules/mL et de 546 000 cellules/mL pour les chèvres de la lignée CCS+ et CCS-, respectivement, soit une différence significative de 1,2 point de score de cellules somatiques (SCS), après transformation logarithmique. En moyenne, 38% des prélèvements de lait étaient bactériologiquement positifs. Les types bactériens les plus fréquents étaient des staphylocoques a coagulase negative (58,4%), et principalement S. xylosus (19,7%). La fréquence des échantillons positifs était significativement plus élevée dans la lignée CCS+ (46%±3), que dans la lignée CCS- (28%±3). Globalement, la concentration cellulaire était très bien corrélée au statut bactériologique de l'hémi-mamelle. En effet, le SCS moyen a été significativement plus élevé dans les échantillons positifs que dans les échantillons négatifs (3,7±0,1 vs 4,3±0,1). Certains types bactériens ont eu un impact plus fort que d'autres sur le SCS : S.aureus (5,5±0,5), et S.caprae (5,2±0,3) versus Bacillus (4,0±0,3) et prélèvements négatifs (3,6±0,1). La quantité de germes dans l’échantillon a eu également un impact significatif sur le SCS. Au sein de la lignée CCS+, les prélèvements positifs ont eu des SCS significativement supérieurs aux prélèvements négatifs (+0,9 point de SCS) alors que la différence a été moindre dans la lignée CCS-. Cette observation semble être due principalement au fait qu'il y ait en général une quantité plus importante de germes dans les échantillons positifs de la lignée CCS+ que dans ceux de la lignée CCS-. Ces résultats donnent a penser qu'une sélection basée sur le CCS chez les caprins pour diminuer la fréquence des infections intra-mammaires et la quantité de bactéries présentes dans le lait en cas d'infection serait efficace.