Entre maximización del ingreso y minimización de los riesgos : oprtunidades de mercado y decisión estrategicas de los agricultores en Guadalupe (Antillas Francesas)
Entre maximisation du revenu et minimisation des risques : opportunités de marché et choix stratégiques des agriculteurs en Guadeloupe (Antilles Françaises)
Résumé
La agricultura en las Antillas Francesas, como en muchos otros paises del Caribe, se desempeño a lo largo de los últimos siglos en base a la exportación de productos tropicales brutos o con poca transformación hacia la metrópolis. En Guadalupe como en Martinica, la mayor parte de las fincas mantienen un rubro mayor con destino a la agroexportación. No obstante, desde hace algunos años, productores tratan de irse hacia el mercado interior que parece ser una verdadera alternativa mientras el mercado europeo se va liberalizando paulatinamente, especialemente para el banano y el azúcar. La dificultad del mercado interior en nuestras islas está en la poca visibilidad que le corresponde hasta la fecha, y en la poca estructuración histórica y presente del sector productivo agropecuario para lograr imponerse allí. Además, la mayor parte del apoyo financiero de origén público está dirigido a los rubros agroexportados ya dominantes en el paisaje agropecuario guadalupano. Sin embargo, trabajos realizados en el INRA-URAPC enseñan el valor agregado potencial que se puede realizar gracias a los rubros alimentarios con destino al mercado y al consumo internos. Estos trabajos ponen también de manifiesto los riesgos consecutivos a la comercialización en el mercado local, el cual se desenvuelve desde hace varios años en base a un suministro principalmente importado. Esta situación explica en parte que la producción de rubros alimentarios para el consumo local se mantiene a menudo en un segundo plano en los sistemas de producción agropecuaria implementados por los agricultores a pesar de la competencia internacional que va creciendo en los mercados donde se elabora tradicionalmente la esencia del ingreso de los productores de Guadalupe.
L'agriculture aux Antilles françaises, comme dans beaucoup d'autres pays de la Caraïbe, s'est développée au cours des siècles derniers sur la base de l'exportation de produits tropicaux bruts ou peu transformés vers la métropole. En Guadeloupe comme en Martinique, la plupart des exploitations ont conservé une spéculation pivot destinée à l'agro-exportation. Toutefois, depuis quelques années, des producteurs essaient de se tourner vers le marché intérieur qui semble pouvoir être une véritable alternative depuis que le marché européen se libéralise progressivement, en particulier pour la banane et le sucre. La difficulté du marché intérieur dans nos îles réside dans le peu de visibilité existante à son égard jusqu'à ce jour, et dans la faible structuration historique et actuelle de la profession agricole pour parvenir à s'y imposer. De plus, l'essentiel de l'appui financier des Pouvoirs Publics est dirigé aux spéculations agro-exportées d'ores et déjà dominantes dans le paysage agricole guadeloupéen. Des travaux réalisés à l'INRA-URAPC montrent pourtant la valeur ajoutée potentielle réalisable grâce aux spéculations alimentaires destinées au marché et à la consommation intérieurs. Il est vrai que ces travaux mettent également en lumière les risques liés à la commercialisation sur un marché local s'appuyant depuis déjà plusieurs années sur un approvisionnement principalement importé. Cette situation explique en partie que la production de denrées alimentaires pour la consommation locale demeure souvent secondaire dans les systèmes de production agricole mis en œuvre par les agriculteurs malgré la compétition internationale qui s'accroît sur les marchés où s'élabore traditionnellement l'essentiel du revenu des agriculteurs en Guadeloupe.