Le douglas est une essence forestière exotique, qui couvre une surface de près de 385 000 ha en France. Bien que cette essence soit largement utilisée actuellement pour le renouvèlement des peuplements résineux arrivés à termes, de nombreuses questions se posent sur son avenir. En effet suite à la sècheresse Canicule de 2003, plusieurs régions ont connues d’important dépérissements et des mortalités qui sont traduits par des exploitations anticipées et des pertes de production. Cette étude vise donc à comprendre les causes de ce dépérissement mais aussi son historique. Nous avons analysé la base de données du Département Santé des Forêts pour retracer la chronologie du dépérissement en France depuis 1989 et déterminer les facteurs de vulnérabilité à l’échelle nationale. Parallèlement à cette étude nous avons réalisé une étude dendroécologique à l’échelle régionale. Nous avons sélectionné 60 sites dans deux régions particulièrement touchées en 2003, 1768 arbres ont été observés et 925 arbres sains ou dépérissants ont été carottés à cœur. Ces prélèvements ont été complétés par des descriptions stationnelles, floristiques, pédologiques, dendrométriques et biotiques. Les profils microdensitométriques ont été obtenus, une analyse de la croissance radiale a été réalisée et un bilan hydrique journalier a été calculé, dans le but de quantifier l’impact des événements climatiques extrêmes de type sècheresse sur la croissance radiale, les caractéristiques densitométriques du bois et sur l’état sanitaire des arbres. Les conditions stationnelles, la sylviculture et les interactions biotiques ont été testées en tant que sources de vulnérabilité. L’état sanitaire du houppier, la largeur de cerne et les caractéristiques du bois ont été analysés simultanément pour dater et quantifier la perte de croissance et le dépérissement. Les principaux facteurs de vulnérabilité et les seuils de dépérissements seront présentés et discutés.