L'association de plusieurs des facteurs suivants, l’obésité abdominale, la résistance à l’insuline, l’intolérance au glucose, l’hypertension artérielle et les dyslipidémies, est connue depuis de nombreuses années sous le nom de syndrome métabolique (ou syndrome X, pluri- métabolique ou encore aujourd’hui cardio-métabolique). Ce syndrome métabolique prédispose au diabète de type 2 et aux maladies cardiovasculaires. Sa fréquence et sa gravité en font un problème majeur de santé publique, reconnu comme tel par l'OMS et d’autres instances américaines (NCEP). Toutefois ce syndrome a fait l’objet de nombreuses controverses, en effet ces dernières années, la question a été de déterminer s’il s’agissait lui- même d’un facteur de risque ou s’il ne constituait qu’une association de plusieurs facteurs de risques individuels pouvant être traités individuellement avec le même bénéfice. Déterminer qui, de la résistance à l’insuline ou bien de l’obésité était au centre de ce syndrome a également alimenté de nombreux débats. Ainsi de nombreuses questions clefs restent à considérer pour la compréhension et la prise en charge de cette « maladie ». Il existe plusieurs définitions de ce syndrome (OMS, NCEP, IDF, etc.…) ; quelle est celle qui convient le mieux pour la France ? Pour l’Europe ? Et qu’en est-il des autres populations du monde ? Comment pouvons-nous apprécier sa prévalence et le détecter à moindre coût ? Quelle est la part de l’hérédité, de la sédentarité, d'une mauvaise hygiène alimentaire dans la genèse de ce syndrome ? Des anomalies fonctionnelles du tissu adipeux sont-elles en cause ? Existe-t-il une prévention et si oui, en quoi consiste-t-elle ?