Suivi métabolique in vivo de l'acétamipride dans six compartiments biologiques de l'abeille, Apis mellifera - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2006

In Vivo Metabolic fate of acetamiprid in six biological compartments of the honeybee

Suivi métabolique in vivo de l'acétamipride dans six compartiments biologiques de l'abeille, Apis mellifera

Résumé

In vivo metabolization of acetamiprid (AAP) was studied in the honeybee, Apis mellifera. The distribution of AAP and its metabolites was monitored during 72 h in six biological compartments: head, thorax, abdomen, haemolymph, midgut and rectum. Honeybees were treated orally with 100 μg of [14C]-AAP per kg of bee, a dose about 1500 times lower than the median lethal dose at 72 h. Surprisingly, after 72 h, only 40% of the total radioactivity was eliminated, suggesting that AAP and its metabolites tended to persist in the honeybee. AAP was rapidly distributed in all compartments and metabolized. Just after AAP administration, radioactivity was mainly localized in the abdomen, and then in the rectum. After 72 h, the maximal amount of radioactivity (about 20% of the ingested dose) was recovered again in the abdomen, whereas the lowest amount of total radioactivity was recovered in the haemolymph. Radioactivity in the head did not exceed 7.6% of total ingested radioactivity. More than 50% of AAP was metabolized in less than 30 min indicating a very low half-life of AAP. During the first hours, AAP was mainly detected in nicotinic acetylcholine receptor-rich tissues. Among the 7 detected metabolites, the major metabolites were the 6-choronicotinic acid and an unknown metabolite called U1, present mainly in the rectum, the thorax and the head. Our results indicated that the low toxicity of AAP is a reflection of its rapid and efficient metabolization despite of the persistence of AAP metabolites in the honeybee.
La métabolisation de l’acétamipride (AAP) a été étudiée chez l’abeille Apis mellifera. Le suivi de l’AAP et des ses métaboliques est réalisé durant 72 h dans six compartiments biologiques que sont l’intestin, l’hémolymphe, le thorax, la tête, l’abdomen et le rectum. Les abeilles ont ingérées une dose 1500 fois plus faible que la Dose Létale médiane (DL50) soit 100 μg de [14C]-AAP par kg, une dose comparable à celle à la DL50 de l’imidaclopride (IMI). Le fait le plus marquant de cette étude est de retrouver plus de 60% de la dose ingérée après 72h. Toutefois, l’AAP est très rapidement distribué et métabolisé dans l’organisme. Après l’ingestion, la radioactivité retrouvée est principalement localisée dans l’abdomen puis dans le rectum. A 72 h, 20% de la dose ingérée est retrouvée au niveau de l’abdomen. L’hémolymphe est le compartiment où la présence de radioactivité est constamment la plus faible. Au niveau de la tête, la quantité de radioactivité n’excède pas 7,6% de la quantité initiale. L’AAP présente une demi-vie très faible (inférieure à 30 min.) dans l’organisme. Toutefois, l’AAP est localisé dans les premiers temps au niveau des compartiments riches en cibles principales, les récepteurs nicotiniques à l’acétylcholine. Parmi les 7 métabolites détectés, deux métabolites sont majeurs : l’acide 6-chloronicotinique et un métabolite inconnu U1. Cette étude nous permet d’affirmer que la plus faible toxicité de l’AAP par rapport à celle de l’IMI est due à une détoxication plus efficace et ce, malgré la persistance de métabolites dans l’organisme.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02756571 , version 1 (03-06-2020)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02756571 , version 1
  • PRODINRA : 12234

Citer

Jean-Luc Brunet, Alexandra Badiou, Luc Belzunces. Suivi métabolique in vivo de l'acétamipride dans six compartiments biologiques de l'abeille, Apis mellifera. Colloque annuel de la section française, Apr 2006, Avignon, France. ⟨hal-02756571⟩
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