Agro-physiognomic units : a way to analyse the spatial distribution of agricultural activities at a regional scale
Les unités agro-physionomiques : des entités spatiales pour l'analyse des usages agricoles du territoire
Résumé
The necessity of territorial coherence in new urban districts implies the integration of agricultural areas in urban plannification. The sustainability of agriculture in urban fringes becomes a stake beyond the agricultural world. It is studied through sectorial and territorial approaches, combining individual and collective levels of decision-making. Applied to the Montpellier area, it shows a wide range of situations. Viticulture, the historical agriculture specialization, remains the main production, while incorporating great differentiations. The antagonism between the patrimonial strategy of old farmholders, in a position of ground rent, and the professionnal project of would-be (young) farmers may explain the difficulties faced by professionnal agricultural organizations to make strong political propositions to protect agriculture in urban fringes. Concerning territorial governance, local representatives differ on many issues. Though agriculture is generally considered as a positive territorial component in urban fringes, both for its direct contributions -sale of products, services- as for its indirect contributions -landscape. In order to promote forms of sustainable agriculture, several recommandations were made : land management, support of direct sale and innovative activities, improvement of agriculture practices for a better environment protection Aimed at the sustainability of agriculture in urban fringes, territorial concertation should not be reduced to zoning and land ground sharing, but should focuse on real collective projects in which farmers have a role to play.
La nécessaire cohérence territoriale des nouvelles agglomérations impose d'intégrer les espaces agricoles au projet urbain et la durabilité de l'agriculture périurbaine tend à devenir un enjeu de société dépassant les frontières du monde agricole. Pour l'étudier nous combinons les facteurs d'analyse sectoriels et territoriaux, les niveaux individuels et collectifs de décision. Cette démarche est appliquée au cas montpelliérain où les investigations, menées à l'échelle d'unités intercommunales, révèlent une grande diversité de situations. La viticulture, spécialisation historique, demeure la principale production tout en connaissant d'importantes différenciations. L'antagonisme entre la stratégie patrimoniale des anciens agriculteurs en situation de rente foncière et le projet de production des candidats à l'installation peut expliquer les difficultés des organisations professionnelles agricoles à émettre des orientations politiques fortes pour le maintien de l'agriculture périurbaine. En matière de gouvernance territoriale, la position des élus locaux diverge notamment sur la part de ruralité revendiquée. L'agriculture est néanmoins globalement appréciée dans les territoires périurbains pour ses impacts directs -vente de produits, prestations de services- ou indirects -externalités paysagères. Dans le but de promouvoir des formes d'agriculture durable autour de Montpellier, plusieurs préconisations ont été faites : action foncière, aide à la vente directe des produits, prise en compte des activités innovantes, amélioration des pratiques pour une meilleure protection de l'environnement Dans une perspective de durabilité de l'agriculture périurbaine, la concertation territoriale ne doit pas porter que sur le zonage des documents d'urbanisme et le partage de la rente foncière, mais sur de réels projets de territoire dans lesquels les agriculteurs ont un rôle à jouer.