Confidence and reputation on the wine market
Résumé
L’hypothèse générale qui sous-tend l’économie de la qualité et qui se trouve à la base des modèles de réputation est que la qualité est réductible à une variable unidimensionnelle, c’est-à-dire qu’il est possible de la décomposer en un certain nombre de paramètres observables par tous les agents de manière homogène. L’objectif de cette communication est d’évaluer la robustesse de cette hypothèse dans le cas du marché du vin.
Tout d’abord, à partir d’une étude socio-anthropologique du marché du vin, nous montrons que cette hypothèse résiste peu à l’épreuve des faits : il n’existe pas de définition homogène préalable de la qualité. Au contraire, les définitions de la qualité du vin sont multiples et ses évaluations non convergentes entre les agents. Si la qualité n’est pas réductible à une variable exogène unidimensionnelle, comment dès lors fonctionne le mécanisme de réputation sur les marchés des produits de qualité ? Nous montrons que les difficultés posées par l’hétérogénéité de la qualité sont surmontées grâce à la prise en compte d’un acteur tiers, que nous désignons par le terme de “critique vinicole” au rôle déterminant dans l’évaluation de la qualité et dans le fonctionnement du mécanisme de réputation. Dans ces conditions, l’hypothèse d’homogénéité de la qualité reste-t-elle opérationnelle ou doit-elle être modifiée ?
Domaines
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