Étude de l’impact des pratiques culturales sur le fonctionnement de la symbiose mycorhizienne à arbuscule dans un système agroforestier
Résumé
Au milieu du 20ème siècle, l’utilisation massive d’intrants chimiques a fortement réduit la biodiversité, la fertilité du sol, a augmentée l’érosion hydrique et la compaction du sol. La mise en place de nouveaux itinéraires de culture dans lesquels l’arbre a un rôle prépondérant pourrait devenir un élément clé d’une agriculture plus durable. Les systèmes agroforestiers participent à la conservation du potentiel agricole des terres via une couverture végétale annuelle et une diversification de la production. Dans la symbiose mycorhizienne à arbuscule, le champignon apporte des éléments nutritifs nécessaires au développement de la plante, et reçoit en retour des ressources carbonées. La faible spécificité d’hôte de ces champignons leur permet de former des réseaux mycéliens communs entre les racines de plantes qui coexistent, et ainsi d’augmenter la productivité du système. L’objectif de ma thèse est d’intégrer les processus de mycorhization dans un système agroforestier, et de mieux comprendre les interactions qui régissent les échanges. Pour étudier ces échanges, des plants de noyer et de maïs sont placés dans des microcosmes qui permettent d’étudier non seulement les plants mycorhizés, mais aussi le réseau mycélien qui les relie. L’étude a pour objectif de mimer, en conditions contrôlées, les échanges de nutriments, d’eau et de ressources carbonées qui ont naturellement lieu dans un système agroforestier, afin d’améliorer les rendements quantitatifs et qualitatifs.