Les sols sont à la base de nombreux services indispensables pour le développement et l’avenir de notre société. Ils sont le principal support de nos constructions et de notre production alimentaire et représentent aussi un puit de carbone capable de participer à la mitigation des changements climatiques. Leur surexploitation agricole, urbaine et industrielle, depuis le début du XXème siècle, a mené à une dégradation importante de leur qualité et donc des services associés. Historiquement, les géologues, les pédologues et les agronomes ont développé une expertise et des capacités de diagnostic de la qualité physique et chimique des sols et confirment l’impact négatif de certaines pratiques de leurs usages. De leur côté, si les écologues se sont intéressés plus récemment à la problématique de la qualité des sols, la recherche dans ce domaine a toutefois fourni de nombreuses connaissances et outils permettant de mieux évaluer leur qualité biologique et l’impact des usages. Cette conférence proposera donc un bilan de ces connaissances à l’échelle nationale et exposera l’impact des pratiques agricoles sur la qualité biologique des sols. L’impact des modes d’aménagement urbain sera également abordé. Enfin, elle détaillera les outils et indicateurs de la recherche directement opérables par les usagers du sol que sont les agriculteurs et les aménageurs urbains pour évaluer l’impact de leurs pratiques.