L’effet concurrentiel des communautés d’adventices (CA) est mal connu. De plus, une des priorités de recherche en malherbologie consiste à caractériser les relations entre diversité des adventices et pertes de rendement (PR). Nous avons testé l’hypothèse que (i) toutes les CA ne sont pas responsables de PR et que (ii) les CA plus diversifiées réduisaient les PR grâce à une plus faible probabilité d’espèces dominantes et compétitives. Un essai au champ sur blé tendre a été mené pendant 3 ans sur 2 parcelles différentes chaque année. Sur chaque parcelle, 9 zones (6 non désherbées, 3 désherbées) présentant une flore contrastée ont été installées. Au sein de chaque zone, 5 quadrats ont été disposés (3 stades de la culture plus 1 à maturité couplé à 1 quadrat désherbage manuel). Un relevé initial ainsi que les prélèvements de biomasse aux 4 stades du blé nous ont permis de calculer des indices de biodiversité sur la densité et la biomasse. Sur les 6 CA identifiées, seulement 4 ont engendrées des PR significatives (19 à 56%) dans les zones non désherbées. Le nombre d’épis par pied fut la composante de rendement la plus affectée par la compétition avec les adventices. Nous avons également démontré que les CA diversifiées réduisaient les PR grâce à une production de biomasse moins importante. Les CA diversifiées ont limitées l’effet négatif des espèces dominantes et compétitives tout en potentiellement