Appropriation de l’innovation et coopération des firmes françaises : une étude empirique sur les données de CIS3
Résumé
Dans le cadre des coopérations pour innover, le brevet a toujours eu plus d’importance pour les entreprises que les autres moyens d’appropriation, car il permet de clarifier les droits de propriété de chacun des partenaires (Cassiman, Veugelers, 2002). Cependant, les travaux effectués ont rarement analysé l’ensemble des moyens d’appropriation dont disposent les entreprises dans les accords de coopération, préférant en général se limiter à une opposition entre le secret et le brevet. Hertzfeld et alii (2006) ont analysé le management de l’output d’innovation et montré que le brevet et le secret étaient les deux premiers moyens d’appropriation de l’innovation utilisés par les firmes. Toutefois, leur étude ne distingue pas les différents types d’accords de coopération. Nous avons donc cherché à tester dans cet article les liens existant entre un type de partenaire de coopération et un moyen spécifique d’appropriation de l’innovation. Nous avons utilisé un modèle logit sur les données de l’enquête CIS 3 sur les entreprises françaises. Les résultats montrent premièrement que les firmes utilisent relativement moins le brevet que la marque. Deuxièmement, les moyens légaux d’appropriation sont utilisés dans un plus grand nombre d’accords avec des partenaires plus diversifiés que les moyens stratégiques, qui sont plus souvent spécifiques d’un type de coopération. D’autre part, les marques sont particulièrement utilisées avec les universités et les organismes publics de recherche, alors que la littérature prédit un usage plus important des brevets.
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