L'Union européenne et les Etats-Unis d’Amériques accordent des préférences non réciproques aux pays en voie de développement dans le cadre du système de préférences généralisées et également de conventions régionales. Les avantages de ces préférences ont été récemment remis en cause. Plusieurs auteurs ont précisé la sous-utilisation de ces préférences dues aux contraintes liées à leur utilisation. Les conditions de règles d'origine et les coûts administratifs associés ont découragé des exportateurs d’utiliser ces régimes préférentiels. Les auteurs calculent dans ce document plusieurs indicateurs de l'utilisation des préférences dans le secteur agro-alimentaire. Ils concluent que seulement une proportion très petite des importations éligibles à ces préférences est exportée réellement en dehors d'un régime préférentiel. Le taux d'utilisation est donc haut. Cependant, l'écoulement des importations des pays les plus pauvres très limités malgré des préférences tarifaires plutôt généreuses, ce qui mène à remettre en cause l'impact global des accords préférentiels. En outre, plusieurs importations peuvent être éligibles à plusieurs régimes préférentiels ce qui implique que certains régimes sont systématiquement préférés à d'autres. Ils font des estimations économétriques du coût (latent) d'utiliser une préférence donnée afin d'expliquer l’utilisation des régimes préférentiels. Les résultats montrent que parmi les explications possibles de la sous utilisation de certains régimes préférentiels, on trouve: les règles d’origine (qui limitent l'utilisation des produits provenant d'autres pays), des coûts administratifs, et les différences dans la marge préférentielle.