Gestion d’un écosystème soumis à une invasion biologique. Rapport final. Programme 2005-2008
Résumé
Le projet s’articule comme suit. La partie 1 traite d’une invasion par une plante aquatique uniquement considérée comme nuisible, la jussie. Après avoir présenté les caractéristiques de cette plante, l’état de la colonisation et les conséquences des proliférations sur les écosystèmes et atteintes aux usages, nous posons le cadre théorique permettant de définir le niveau de contrôle optimal pour la collectivité. Une première approche statique montre l’importance de l’effet du stock dans les coûts, elle est suivie d’une approche dynamique. L’application empirique, basée sur une enquête auprès de gestionnaires de sites confrontés aux proliférations de jussie, tente de reconstituer les fonctions de coûts de gestion et de croissance de cette plante. La partie 2 est consacrée à une invasion biologique à la fois ressource et peste, les populations de grands gibiers. Nous présentons d’abord le cadre analytique de la gestion des populations de gibier permettant de définir l’optimum collectif. Nous discutons et comparons alors les différents équilibre et optima (tragédie des communs, optimum des chasseurs et optimum collectif). La partie empirique porte sur le sanglier. Elle est d’abord consacrée à l’analyse des dégâts aux cultures causés par ce type de gibier. Le modèle et les résultats sont ensuite discutés. Nous discutons notamment la cohérence de notre analyse avec la dynamique des populations et évoquons des perspectives d’amélioration de cette partie empirique. Puis nous nous analysons les déterminants du prix des chasses en France à l’aide de la méthode des prix hédonistes afin de déterminer la demande de chasse notamment au sanglier.