Les auteurs étudient un modèle de culture irriguée à deux périodes. L'agriculteur prend deux types de décisions, l'une reliée au niveau d'investissement en capacité d'irrigation et l'autre reliée au niveau d'apport d'eau dans chaque période. Au début de la première période, les décisions sont prises en présence d'incertitude quant au niveau effectif des pluies, qui est connu au début de la seconde période. Sous l'hypothèse de préférences vis-à-vis du risque de type CARA, les auteurs montrent que taxer l'investissement en capital peut induire un accroissement du niveau d'irrigation préventive bien que le niveau d'investissement décroisse. Par ailleurs, dans le cas d'une fonction de production agricole de type logistique, le montant total d'eau consommée est non monotone par rapport au prix unitaire de l'investissement. Ainsi, taxer le capital peut induire l'agriculteur à augmenter l'apport d'eau total par irrigation alors que la capacité d'irrigation décroît. Enfin, de manière surprenante, une augmentation du prix de l'eau conduit en général à des résultats ambigus même en supposant la neutralité vis-à -vis du risque.