On analyse le récent mouvement de (re) dispersion relative des emplois industriels à l'aide d'une analyse structurelle géographique menée sur données françaises. L'augmentation de la part de l'emploi industriel rural proviendrait d'avantages spécifiques à ces territoires de faible densité, communs à tous les secteurs, compensant la localisation préférentiellement rurale des secteurs ayant le plus subi la crise industrielle. A l'inverse, les pôles urbains, surtout ceux de grande taille, combinent un effet structurel positif (i.e. une localisation plutôt urbaine des secteurs les plus dynamiques) avec un effet géographique négatif (i.e. une tendance à la chute de l'emploi industriel urbain quel que soit le secteur considéré). Par ailleurs, la prise en compte des services aux entreprises renforce la concentration dans les plus grands centres urbains des activités les plus dynamiques ainsi que les avantages associés aux localisations rurales.