Les auteurs examinent les dimensions spatiales et dynamiques de politiques visant à encourager la séquestration du carbone sur les terres agricoles. Ils considèrent en particulier les incitations à planter des cultures énergétiques pluri-annuelles qui permettent une plus grande séquestration sur une plus longue période. Ils utilisent un modèle dynamique de nature micro-économique pour simuler l'utilisation des terres agricoles sur un horizon donné et étudient différents mécanismes incitatifs (par tonne ou par hectare). Ils discutent des implications de ces mécanismes en termes d'efficacité d'une politique de régulation. Puis les auteurs appliquent ce modèle à la région des plaines centrales de Thessalie, Grèce, afin d'évaluer les coûts marginaux de séquestration du carbone et le timing optimal du passage à des cultures énergétiques. Ils couplent pour ce faire le modèle micro-économique dynamique à un modèle de comptabilisation du stockage de carbone et à une base de données géo-référencée. Ils estiment la perte potentielle d'efficacité liée à des paiements par hectare, et discutent enfin les implications dynamiques de ces instruments ainsi que leur impact en termes de répartition spatiale de la séquestration du carbone.