Sur la base de données originales, les auteurs analysent empiriquement les déterminants de la croissance des firmes dans l'industrie française des biotechnologies sur deux périodes, 1996-1999 et 1999-2002. Ils obtiennent les deux résultats suivants. D'une part, la loi de Gibrat est violée. La croissance du chiffre d'affaires annuel des firmes est influencée par la taille initiale de la firme. L'effet est non linéaire et négatif pour les petites firmes. D'autre part, la localisation a un impact significatif sur la croissance. Les auteurs ont utilisé différents jeux d'indicateurs pour caractériser la localisation et testé différentes mesures de la croissance des firmes. Au final, les résultats désignent Marseille (et sa région) et Nanterre (mais non Paris et Evry) comme des lieux favorables à la croissance des firmes sur la deuxième période (1999-2002). Les lieux favorables à la croissance des firmes sur la première période sont Strasbourg (et l'Alsace) et Rhône-Alpes (Lyon/Grenoble). L'analyse suggère donc que les changements survenus en 1999 dans l'environnement (notamment légal) des firmes françaises de biotechnologie ont considérablement modifié les avantages comparatifs de la localisation de ces firmes.