Les dépenses de recherche et développement (RD) susceptibles d'influer sur les performances économiques d'une firme peuvent être distinguées selon deux composantes. La première est constituée par les dépenses propres à la firme considérée, la seconde par les dépenses engagées par le groupe de sociétés auquel appartient éventuellement l'entreprise. Ces deux composantes sont introduites dans la modélisation usuelle intégrant le capital de connaissance en tant qu'input au sein de la fonction de production. Le modèle est testé sur des données de panel relatives aux entreprises françaises de l'industrie, observées entre 1989 et 1998. Les contributions respectives des deux composantes sont significativement positives. Mais celle des dépenses engagées en propre par la firme demeure trois fois plus élevée que celle des dépenses engagées au sein du groupe. Ce résultat semble donc marquer les limites apparentes d'une stratégie de spécialisation des activités au sein des groupes de sociétés.