An experience of modeling of social capital: access to water and to common land grazing of transhumance
Une expérience de modélisation du capital social : l'accès à l'eau et aux pâturages communs de transhumance
Résumé
A partir du cas particulier de la transhumance des éleveurs dans la région du Nord-Cameroun, l’auteur a modélisé les accords entre transhumants et sédentaires pour l’accès à l’eau et aux pâturages communs auprès des villages et des sédentaires. Dans ce modèle, appelé JuMel, deux types de coordination ont été définis : une coordination au moindre coût se rapprochant de la rationalité et de la logique économique et une coordination s’appuyant sur la construction d’un capital social. L’impact différencié de ces deux formes de coordination sur l’évolution des pâturages communs est évalué. Après avoir présenté la transhumance au nord Cameroun, terrain dont s’inspire le modèle, ainsi que l’outil de modélisation utilisé, le système multi-agent, l’auteur détaille les hypothèses théoriques empruntées à E. Ostrom, avant de décrire l’univers même de JuMel. Enfin les simulations principales effectuées et leurs résultats sont présentés avant d’être interprétés. Les simulations fondées sur le capital social sont celles qui donnent les meilleurs résultats pour la gestion des ressources communes, en terme de production fourragère et d’accroissement du bétail. Quant aux échanges au moindre coût, ils ne deviennent viables pour la dynamique du système que lorsque les agents font des erreurs de représentation sur les coûts d’accès de leurs partenaires sédentaires d’échange. Dans les deux types de simulation, des routines s’élaborent au cours du temps.