Afin d'identifier les externalités de communication dans les villes françaises, les auteurs exploitent une enquête unique permettant de connaître les modes de communication des salariés sur leur lieu de travail (enquête COI). Ils supposent que ces salariés peuvent communiquer plus dans les grandes villes dont la population possède un niveau de formation élevé. En retour, la communication doit avoir un effet positif sur les salaires individuels. En estimant à la fois une équation de salaire et une équation de communication, on met en évidence la présence d'externalités de communication. Travailler dans une ville plus éduquée et plus grande permet de plus communiquer et cela a un effet positif sur le salaire. Cependant, seulement une faible part de l'ensemble des effets du niveau d'éducation et de la taille de la ville passe par la communication. Les auteurs mettent également en évidence un effet de tri spatial des salariés. Les externalités de communication concernent moins les migrants que ceux qui travaillent là où ils sont nés.