[Departementalization and agriculture in Guadeloupe [French West Indies]]
Départementalisation et agriculture en Guadeloupe
Résumé
Dans la période post-esclavagiste, les petits agriculteurs de la zone cannière n'ont pu se développer en paysannerie, au sens classique du terme, à cause de la prédominance de l'industrie cannière et de l'agroexportation non seulement sur l'agriculture mais aussi sur l'ensemble de l'économie. Ces contraintes ont en grande partie été levées dans les années 40-50 par la départementalisation (1946) et le déclin de l'agroexportation traditionnelle. Mais la petite agriculture n'a pu en profiter à cause de la rapidité du phénomène et de la persistance d'autres contraintes. Cette agriculture en "diversification" s'est donc retrouvée en concurrence complète sur le marché intérieur avec ses homologues de France puis d'Europe beaucoup plus compétitives. Mais les facteurs structurels ne sont pas seuls suffisants à expliquer la non-apparition d'un développement à base paysanne : il faut y ajouter la dynamique propre des groupes sociaux issus de la décomposition des plantations esclavagiste et capitaliste.