Ce rapport analyse les effets de l'élargissement de l'UE aux PECO sur les échanges agricoles et agro-alimentaires entre les deux zones. L'hypothèse fondamentale est que les conséquences de l'intégration ne seront pas les mêmes si les biens échangés sont des produits primaires destinés à la consommation finale (fruits et légumes par exemple) ou au contraire s'ils sont, en tant que biens intermédiaires, transformés par l'industrie agro-alimentaire. Ainsi, l'approche fait appel à la fois à la théorie de l'Union Douanière avec prise en compte des effets de créations de trafic et à celle de la protection effective. Le principal résultat théorique, confirmé par les estimations, est que l'introduction des biens intermédiaires réduit voire change le signe des résultats attendus dans le cadre de la théorie de l'Union Douanière. Enfin, l'analyse tient compte de l'hétérogénéité des impacts selon les pays européens et les filières agro-alimentaires.