L'agriculture française est très diverse du point de vue des spéculations entreprises, des conditions pédoclimatiques, du niveau de son intensification. Dans de nombreux cas elle est hautement adaptée à son environnement physique et biologique. Cette technicité peut être un indice de flexibilité par rapport aux changements attendus des conditions climatiques, mais elle peut aussi être le révélateur d'un manque de plasticité dû à une suradaptation aux conditions actuelles. Schématiquement l'on peut s'attendre à différents types d'impacts : sur les productions en termes de qualité et quantité, sur les filières d'amont via d'éventuelles modifications des consommations d'eau, d'engrais, sur l'environnement (lessivage des nitrates), sur l'espace rural selon que les changements climatiques pousseraient à des modifications des spéculations, à la déprise des terres, au développement d'aménagements hydrauliques. Après avoir évoquer quelques-unes des relations qui affectent agriculture et effet de serre vers l'agriculture, les auteurs évoquent les relations inverses, même si le secteur de l'agriculture et de l'élevage n'est que l'une des sources d'émissions de gaz à effet de serre.