Ce rapporte aborde le problème de l'impact structurel des dispositifs publics visant à assurer l'insertion la plus rapide des jeunes sur le marché du travail. Les auteurs présentent dans la première étude un résumé des démarches de recherche en microéconomie et microéconométrie menées dans la communauté scientifique, en s'attachant particulièrement aux résultats obtenus. Ils soulignent le fait qu'une des difficultés majeures rencontrées en France, comme en Europe, pour mesurer les effets des dispositifs publics, est l'absence de données expérimentales, alors que, comme le montrent les procédures d'évaluation menées aux Etats-Unis, il est beaucoup plus facile d'utiliser des données expérimentales venant d'expériences contrôlées. Les deux études suivantes exposent la démarche empirique des auteurs sur des données non expérimentales, provenant d'un nombre restreint de sources : l'enquête Suivi des Chômeurs, le Panel du CEREQ, l'enquête Emploi de l'INSEE longitudinalisée ainsi qu'un module spécial de l'Enquête Emploi 1992 permettant de construire des informations précises sur les caractéristiques de la famille d'origine et des trajectoires individuelles antérieures à 1989. Ils distinguent ici six états (emplois à durée indéterminée et déterminée, stages, chômage, études et inactivité) sur le marché du travail, adoptant deux démarches qui leur semblent complémentaires : l'une utilisant des méthodes économétriques sur données discrètes dynamiques de statuts sur le marché du travail, et l'autre utilisant des méthodes sur données continues dynamiques que sont les durées dans les statuts et les transitions entre statuts. Enfin, la dernière étude analyse une nouvelle technique d'inférence qui permettrait d'estimer des modèles économétriques adaptés aux données des enquêtes telles qu'elles étaient collectées dans les années 1980, époque à laquelle seuls étaient enregistrés les statuts sur le marché du travail aux dates d'enquête ainsi que les anciennetés dans ces états.