De 1960 a 1980, une politique active a ete menee pour developper des infrastructures publiques destinees a l'irrigation. Cette etude a pour but, d'une part, de reconstituer la suite des effets directs de ces actions (c'est-a-dire de calculer la difference entre la situation de l'agriculture francaise avec irrigation et la situation hypothetique que l'on aurait pu constater sans irrigation), et d'autre part, d'evaluer leurs effets indirects, c'est-a-dire les changements qu'ils ont provoques sur le revenu national, l'epargne, l'investissement, etc. Il va de soi que, si la premiere partie de l'operation pose deja de redoutables problemes methodologiques, les r esultats de la seconde sont encore plus discutables, puisqu'ils reposent sur l'interpretation d'un modele de l'economie nationale francaise qui, de surcroit, n'a pas pu faire l'objet d'un veritable test historico-statistique. Ils reprennent neanmoins des ordres de grandeur qui montrent d'abord la sensibilite des effets de l'irrigation aux hypotheses que l'on peut faire sur la demande exterieure en produits agricoles et non agricoles. Par ailleurs, ces effets sont en general benefiques, avec un fort coefficient mu ltiplicateur, lorsque les projets d'irrigation en cause sont rentables (en ce sens que leur TIR est superieur au taux d'interet courant). Au contraire, ces effets sont catastrophiques (avec une diminution de la masse des salaires, baisse de la consommation des menages, etc) lorsque les TIR sont trop faibles.