La recherche agronomique au Niger mobilise des ressources relativement importantes: 137 annees-recherche; depenses totales: 4,4 milliards de FCFA, soit 1,5 pour cent du PIB. Celles-ci sont eclatees en un trop grand nombre d'unites: INRAN, Facultes d'Agronomie et des Sciences, 26 projets de developpement, et en trop large part d'origine etrangere: 3,7 milliards de FCFA dont 2,3 consacres a la prise en charge de cooperants totalisant 93 annees-recherche. Malgre l'obtention de resultats techniques interessants, la recherche agronomique n'a guere eu d'impact sur le developpement agricole, faute d'une politique agricole susceptible de mieux maitriser, d'orienter les activites de recherche et de creer des conditions favorables a l'adoption d'innovations techniques. Dans la proposition du plan elaboree avec une tres large participation de responsables et specialistes, l'ensemble des recherches appliquees aux problemes les plus aigus du developpement rural devrait etre conduit en l'an 2000 par des scientifiques nationaux, 167 annees-recherche, mieux repartis entre les differents secteurs de production et regions du pays, mieux articules avec le developpement. Le budget national de recherche croitrait a un rythme annuel moyen de 8 pour cent pour assurer, en l'an 2000, la prise en charge du personnel et de la moitie des frais de fonctionnement et d'equipement. Bien qu'appelees a couvrir l'autre moitie de ces frais et a pourvoir encore une dizaine de cooperants charges d'encadrer les jeunes chercheurs dans quelques secteurs de recherche, les cooperations etrangeres pourraient alors reduire leurs depenses de deux-tiers. L'INRAN, largement reorganise, associe a l'Universite, mieux controle, serait responsable de la mise en oeuvre du plan.