Influence du milieu physique et des pratiques agricoles sur la végétation des prairies de fauche des hautes vallées des Alpes du Nord
Résumé
Des études ont été entreprises sur les prairies de fauche des hautes vallées des Alpes du Nord. On considère que les travaux réalisés dans le Beaufortain et le Pays de Thônes sont extrapolables à l'ensemble des prairies appartenant au groupement végétal dit "pelouse à trisète", en excluant,au moins provisoirement, les régions a étés relativement secs. Sur le plan agronomique, la prairie de fauche recouvrant générale ment un milieu physique "mésophile", varie essentiellement, et de façon spectaculaire, en fonction des pratiques agricoles. Une enquête réalisée en 33 stations permet une approche qualitative et quantitative des causes de l'hétérogénéité parcellaire des végétations. L'abondance des dicotylédones diverses croit avec la tardivité de la fauche. Sous l'effet de la fumure organique, le rapport bonnes graminées sur dicotylédones diverses présente un maximum vers des doses comprises entre 20 et 40 tonnes de lisier/ha/an. On observe des différences spécifiques importantes de comportement vis-à-vis de ces deux facteurs. Dans les prairies pâturées avant la fauche, les plantes indésirables ne sont jamais envahissantes. La hiérarchisation des facteurs de dégradation prairiale a été effectuée par l'analyse de variance en régression simple et multiple. La date de fauche décrit une plus grande part de la variation des abondances relatives des dicotylédones que la fertilisation. En plus de ces deux facteurs très déterminants, l'humidité et la pente (effet indirect du pâturage automnal) expliquent également une part de l'envahissement par les mauvaises herbes.