L’intermédiation territoriale publique, une troisième voie entre dispositifs top-down et bottom-up ? Le cas du Pôle agroalimentaire de l’Isère - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Géographie, Économie, Société Année : 2020

Public territorial intermediation, a third way between top-down and bottom-up approaches? The case of the Pôle agroalimentaire de l’Isère

L’intermédiation territoriale publique, une troisième voie entre dispositifs top-down et bottom-up ? Le cas du Pôle agroalimentaire de l’Isère

Résumé

The Pôle agroalimentaire de l’Isère (Isère agri-food Hub) is an association that aims to relocate supply chains representing significant flows, in parallel with the development of short food supply chains. It was initiated by public players and consular chambers, and the association then included private operators. The association’s coordinators seek to ensure the territorial intermediation they consider necessary for this relocation process. We show the necessity and efficiency of this public territorial intermediation in the case studied. Faced with the wait-and-see attitude of local actors in endogenous territorial constructions (bottomup) and the rejection of top-down devices imposed by public actors, a public territorial intermediation device thus appears as a compromise and a realistic third way for a place-based development. However, such a device is not a simple «facilitation», the catalyst of a process that could develop spontaneously. Faced with a plurality of possible trajectories, it induces a specific scale, selects stakeholders and guides actions. Public territorial intermediation is driven by a project; it gives rise to trade-offs between the search for efficiency and the desire for inclusion. Its success depends on permanent dialogue between all stakeholders.
Le Pôle agroalimentaire de l’Isère est une association visant la relocalisation de filières représentant des flux importants, en complément du développement des circuits courts. Il a été suscité par des acteurs publics et des chambres consulaires et a progressivement inclus des opérateurs privés. Ses coordinateurs cherchent à assurer l’intermédiation territoriale qu’ils estiment nécessaire pour ce processus de relocalisation. Nous montrons la nécessité et l’efficience de cette intermédiation territoriale publique dans le cas étudié. Face à l’attentisme des acteurs locaux dans des constructions territoriales endogènes (bottom-up) et au rejet de dispositifs top-down imposés par des acteurs publics, un dispositif d’intermédiation territoriale publique apparaît ainsi comme un compromis et une troisième voie réaliste pour la construction de territoires. Un tel dispositif n’est cependant pas une simple « facilitation », le catalyseur d’un processus qui pourrait se développer spontanément. Face à une pluralité de trajectoires possibles, il induit une échelle spécifique, sélectionne des parties prenantes et oriente les actions. L’intermédiation territoriale publique est mue par un projet ; elle suscite des arbitrages entre la recherche d’efficience et la volonté d’inclusion. Son succès est conditionné au maintien permanent d’une concertation entre toutes les parties prenantes.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-03198134 , version 1 (14-04-2021)

Identifiants

Citer

Stéphane Fournier, Ronan Le Velly, Geoffroy Lafosse, Carole Chazoule, Mathieu Désolé. L’intermédiation territoriale publique, une troisième voie entre dispositifs top-down et bottom-up ? Le cas du Pôle agroalimentaire de l’Isère. Géographie, Économie, Société, 2020, 22 (3-4), pp.329-346. ⟨10.3166/ges.2020.0007⟩. ⟨hal-03198134⟩
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