Atténuation des émissions par les sols du gaz à effet de serre N2O, grâce à l’utilisation d’additifs ou de microorganismes, tous d’origine naturelle
Résumé
Les sols agricoles sont la principale source du gaz à effet de serre (GES) N2O (protoxyde
d’azote). D’un point de vue environnemental ce gaz est impliqué à la fois dans l’effet de serre
additionnel et la destruction de la couche d’ozone stratosphérique. Le pouvoir de réchauffement
global (PRG) du N2O sur une durée de 100 ans est 265 fois supérieur à celui du dioxyde de
carbone (CO2). La durée de vie du protoxyde d’azote dans l’atmosphère est d’environ 120 ans.
Ainsi, il apparait comme le 3ème gaz participant au réchauffement climatique d’origine
anthropique, après le CO2 et le CH4. Les sols peuvent fonctionner comme source mais aussi
comme puits de N2O, par l’intermédiaire de mécanismes biotiques et abiotiques. À l’échelle
globale, la production de N2O par les sols reste supérieure à sa consommation. De nombreux
groupes microbiens sont impliqués dans la production et la consommation de N2O. La
nitrification et les premières étapes de la dénitrification biologique sont considérées comme les
deux principaux processus source de N2O. La dernière étape de la dénitrification (la réduction
de N2O en N2) est le seul mécanisme terrestre connu permettant l’élimination de ce gaz.
L’objectif de la thèse est de tester des solutions biotechniques et d’en faire émerger de nouvelles
qui permettront in fine de diminuer les émissions de N2O par le secteur agricole. Le cahier des
charges associé à ces solutions est a minima de respecter la production agricole, d’être sans
transfert de pollution azotée et de présenter un bilan global d’émission de GES réduit par
rapport à une référence sans l’application de ces solutions.