Engaging recreational users in the management of biological invasions: a territorial co-production
Engager les pratiquants de loisirs dans la gestion des invasions biologiques : une co-production territoriale
Résumé
Involving recreational users in the management of environmental issues implies imagining new modes of cooperative actions, which have been built for professional managers. In this article, we propose to reflect on this question from the case of invasive aquatic plants on the shore lakes of Aquitaine in South Western France. We analyze these collective actions as territorial coproduction processes, relying on service economics analytical tools. We show that the collective actions that have succeeded in involving outdoor recreationists value first their operational and relational skills and rather little (if any) expertise. These actions are strongly conditioned by the type of support where the plants develop, at least as much as by the plants on which they are supposed to intervene. The involvement of recreational users will largely contribute to shaping the nature of the collective action and, as a result, add a territorial dimension. However, such a process favours the micro-localization of operations and responsibilities specialization. The latter is not adapted to the spatial dynamics of the plants. Technicians and traditional managers currently seem to be the only ones to overcome such difficulties. Neverthelss, these first initiatives are pioneering in character and a trustworthy source of inspiration for future experiments in participatory management.
Engager les pratiquants de loisirs dans la gestion du milieu naturel suppose d’être en capacité d’imaginer des modes de coordination adéquats, jusqu’à présent plutôt conçus par et pour les experts de la profession. Dans cet article, nous proposons de réfléchir à cette question à partir du cas des plantes aquatiques invasives, en étudiant les dispositifs mis en place sur les lacs Aquitains, dans le Sud Ouest de la France. Nous abordons ces dispositifs comme des processus de co-production territoriale, grâce à des outils d’analyse empruntés à l’économie des services. Nous montrons que les expérimentations ayant réussi à impliquer des pratiquants valorisent tout d’abord leurs compétences opérationnelles et relationnelles, et assez peu (voire pas) expertes. Ces formes d’actions collectives sont autant conditionnées par les plantes que par les supports sur lesquels celles-ci se développent. Dans ce contexte, l’implication des pratiquants de loisirs va largement contribuer à façonner la nature des actions mises en place et, par ce fait, conférer une dimension territoriale à la gestion. Ce processus s’accompagne néanmoins d’une tendance à la micro-localisation des tâches, ainsi que d’une certaine spécialisation des responsabilités, finalement assez peu compatibles avec les dynamiques spatiales des plantes, et que seuls les techniciens et les gestionnaires traditionnels de l’espace semblent en mesure de dépasser. Ces premières initiatives n’en conservent pas moins un caractère pionnier, véritable source d’inspiration pour de futures expériences de gestion participative.
Origine | Fichiers éditeurs autorisés sur une archive ouverte |
---|