Individual trajectories of pig farming in France: mechanisms, determinants and prospects of structural concentration
Trajectoires individuelles d'évolution des élevages de porcs en France : mécanismes, déterminants et perspectives de la concentration structurelle
Résumé
Carried out in 2021 and supported by Inaporc, this study described how the structural concentration of farms operates at the individual scale and explains determinants of changes and their effects. It was based on analysis of trajectories of pig farms in BDPORC from 2014-2020 and interviews with 8 technicians of cooperatives and 31 farmers in three contrasting territories of France. From 2014-2020, the number of farms that produced more than 300 pigs decreased linearly from 10,794 to 9,492, and their mean annual production increased from 3,116 to 3,618 pigs. This result is due to the disappearance of smaller farms and the increase in production of farms that remained active throughout the period (71% of P farms “≥ 300 pigs produced in at least one year from 2014-2020, +1.255 M pigs produced). In all regions, the balance of pig production between cessation (14% of P farms, -1.645 M pigs) and entry into activity (3% of P farms, +0.344 M pigs) was negative. The impact on production was limited, or even more than offset, by the increase in production from farms that remained farrow-to-finishing, in particular due to the large gain in prolificity, and to a lesser extent to that of farms that became finishers after ceasing farrowing (8.2% of P farms, +0.179 M pigs). The changes were determined by the breeders preferences’ for pig production, projects or collective work, or by the search for farm self-sufficiency, greater value for their products and streamlining of the work. The lack of project leaders and the cessation of farrowing could lead some cooperatives to invest more in farms to guarantee a supply of piglets to their members and maintain their production volumes.
Trajectoires individuelles d'évolution des élevages de porcs en France : mécanismes, déterminants et perspectives de la concentration structurelle Réalisée en 2021 et financée par Inaporc, cette étude décrit comment s'opère la concentration structurelle des élevages à une échelle individuelle et explicite les déterminants d'évolution et leurs effets. Elle s'appuie sur l'analyse dans BDPORC des trajectoires d'évolution des élevages de 2014 à 2020 et des entretiens avec huit techniciens de coopératives et 31 éleveurs dans trois territoires contrastés de France. Entre 2014 et 2020, le nombre de sites sortant plus de 300 porcs est passé linéairement de 10 794 à 9 492 et leur production moyenne de 3 116 à 3 618 porcs. C'est le résultat de la disparition des sites les plus petits et de l'augmentation de la production des sites actifs sur toute la période (71% des sites P « ayant sorti plus de 300 porcs au moins une année sur 2014-2020 », +1,255 M de porcs produits). Dans toutes les régions, le solde en porcs produits entre la cessation (14% des sites P,-1,645 M porcs) et l'entrée en activité (3% des sites P, +0,344 M porcs) est négatif. L'impact sur la production est limité, voire plus que compensé, par l'augmentation de la production des sites restés naisseurs-engraisseurs, liée notamment au fort gain de prolificité, et dans une moindre mesure de celle des sites devenus engraisseurs à la suite de l'arrêt du naissage (8,2% des sites P, +0,179 M porcs). Les évolutions sont déterminées par les goûts des éleveurs, pour le porc, les projets ou le travail à plusieurs, par la recherche d'autonomie de leur exploitation, de valorisation de leurs produits, et de rationalisation du travail. Le manque de porteurs de projets et l'arrêt du naissage pourraient conduire certaines coopératives à investir davantage dans les élevages pour garantir l'approvisionnement en porcelets de leurs adhérents et maintenir leurs volumes de production.
Origine | Fichiers produits par l'(les) auteur(s) |
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