Quels enseignements d'une quantification des pertes et gaspillages alimentaires par l'approche métabolique, à l'échelle d'une ville (métropole) ? - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2022

Quels enseignements d'une quantification des pertes et gaspillages alimentaires par l'approche métabolique, à l'échelle d'une ville (métropole) ?

Résumé

La lutte contre les pertes et le gaspillage devient un sujet d’importance dans de nombreux pays et organisations européennes et internationales (FAO, 2019). En France, les initiatives publiques se sont multipliées, notamment à travers plusieurs dispositions législatives. Pourtant il n’existe que très peu de données quantitatives et encore moins spatialisées. Ces informations reposent en grande partie sur des mesures ponctuelles, non représentatives de la diversité de situations et produites avec des méthodes diverses (Corrado et al., 2019; Gouthière, 2019). Sur la base d’une analyse de flux de matières, nous avons réalisé une première quantification des flux alimentaires et des pertes et gaspillages associés pour Paris Petite Couronne et la région Ȋle-de-France, dans le cadre d’une thèse en cours de finalisation. Cette thèse financée par INRAE (agent en poste ) et encadrée par Sabine Barles (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne) et Helga Weisz (PIK, Université Humboldt Berlin) s’inscrit dans les travaux en écologie territoriale (Buclet et al., 2019) et en écologie sociale (Haberl et al., 2016). Sur le plan empirique, elle fait suite aux analyses du métabolisme alimentaire de Paris Ile de France, initiées avec le projet ANR CONFLUENT (Billen et al., 2012; Bognon, 2015) et étendues depuis (Esculier et al., 2019). Dans la continuité de ces travaux, nous avons développé une méthode hybride, basée sur la méthode d’EUROSTAT d’analyse de flux de matières, et sur une approche de système alimentaire et l’ont appliquée au cas d’étude de Paris Ile de France. La méthode nous permet de saisir la population qui mange, à la différence de la population légale selon l’INSEE, et de sa consommation. Elle permet d’intégrer des nouvelles variables comme les achats des ménages et les lieux de consommation. Par cette approche, nous commençons à comprendre le métabolisme intra-urbain en termes de flux alimentaires et de secteurs y participant relatif à la population qui mange. Les enseignements sont de deux ordres : Premièrement, il est difficile de quantifier les flux alimentaires compte tenu de la faible adéquation entre les concepts et les sources de données disponibles et la méthode d’analyse. Deuxièmement, les pertes et gaspillages alimentaires sont invisibles du fait d’une analogie aux déchets alimentaires ou aux biodéchets. Nos résultats suggèrent qu’il y a un décalage entre les politiques publiques de lutte contre le gaspillage et les moyens de les suivre et d’évaluer leur efficacité. Sur le plan scientifique, cette thèse invite à poursuivre les développements méthodologiques afin de mieux comprendre les implications matérielles du système alimentaire d’une ville.
Redlingshoefer_AFEP_2021_juin29.pdf (2.24 Mo) Télécharger le fichier
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)

Dates et versions

hal-03669832 , version 1 (17-05-2022)

Identifiants

  • HAL Id : hal-03669832 , version 1

Citer

Barbara Redlingshofer. Quels enseignements d'une quantification des pertes et gaspillages alimentaires par l'approche métabolique, à l'échelle d'une ville (métropole) ?. Congrès de l’Association Française de l'Economie Politique, Jun 2022, Toulouse, France. ⟨hal-03669832⟩
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