Biomédicaments dans le psoriasis de l’enfant de moins de 12 ans. Cohorte rétrospective Franco-Italienne - INRAE - Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC Année : 2021

Biomédicaments dans le psoriasis de l’enfant de moins de 12 ans. Cohorte rétrospective Franco-Italienne

Résumé

IntroductionL’utilisation des biomédicaments est indiquée dans les formes modérées à sévères du psoriasis chez l’adulte et l’enfant. Jusqu’en 2020, 2 biomédicaments étaient autorisés avant 12 ans, l’adalimumab (ADA) et l’étanercept (ETC), 3 autres molécules devraient être disponibles en 2021 (AMM européenne en 2020) : l’ustékinumab (UST), le sécukinumab et l’ixékizumab. Cette population des enfants de moins de 12 ans est sous-représentée dans les essais thérapeutiques, sans analyse dédiée le plus souvent, ainsi que dans les cohortes rétrospectives. Une première étude, l’étude « BiPe » menée en France sur 134 enfants et 184 lignes de traitements étudiait tous les enfants d’âge inférieur à 18 ans. Moins d’un tiers des enfants avait moins de 12 ans. L’objectif de l’étude « BiPe Jr » étaient d’évaluer le taux de maintien et la tolérance des biomédicaments dans le psoriasis des enfants de moins de 12 ans.Matériel et méthodesÉtude multicentrique franco-italienne, rétrospective, par appel à cas (SFDP, GrPso, SIDerP) d’enfants atteints de psoriasis ayant reçu au moins une injection de biothérapies, ayant ou non l’AMM, avant l’âge de 12 ans. Etaient exclus les enfants traités dans le cadre d’un essai thérapeutique et l’indication rhumatisme psoriasique. Les données sociodémographiques, cliniques et thérapeutiques ont été recueillies.RésultatsSoixante-quinze enfants (filles, n = 45 (58,1 %)) ont été inclus pour un total de 97 lignes de biomédicaments (ADA (n = 46), ETC (n = 35), UST (n = 11), anakinra (n = 2), infliximab (n = 2) et sécukinumab (n = 1), avec 1 à 6 lignes initiées avant 12 ans. Quinze enfants (25,8 %) étaient en surpoids, 25 (33,8 %) avaient un antécédent familial de psoriasis. La forme « psoriasis en plaques » était la plus fréquente (n = 43, 57,3 %), suivie par la forme palmoplantaire (n = 16, 21,3 %) ; 5 (7,6 %) avaient un rhumatisme et 24 (36,4 %) une onychopathie psoriasique. Le PGA moyen à l’initiation était de 3,8 ± 0,9 et le PASI de 13,7 ± 9,4. L’âge moyen au début de la biothérapie était de 9,0 ± 0,6 ans. Une tendance à un meilleur maintien de l’UST et de l’ADA versus l’ETC était observée (p = 0,12) ; trente-quatre enfants ont arrêté leur biomédicament pour perte d’efficacité (n = 19), inefficacité primaire (n = 8), choix de la famille (n = 4) et effets indésirables (n = 3). Six événements indésirables graves (EIG) ont été rapportés et sont détaillés.DiscussionCette 1re étude de large ampleur, en vie courante, menée chez l’enfant de moins de 12 ans complète les résultats de l’étude BiPe menée chez les enfants et adolescents psoriasiques. La comparaison des taux de maintien des biomédicaments n’a pas mis en évidence de différence significative malgré une discrète tendance à un meilleur maintien de l’UST et de l’ADA, comme déjà observé chez les plus grands. Les EIG mis en évidence étaient rares mais rappellent la nécessité d’une vigilance accrue du risque infectieux.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-03853799 , version 1 (15-11-2022)

Identifiants

Citer

Jinane Zitouni, Alain Beauchet, Vito Di Lernia, Anne-Claire Bursztejn, Juliette Mazereeuw-Hautier, et al.. Biomédicaments dans le psoriasis de l’enfant de moins de 12 ans. Cohorte rétrospective Franco-Italienne. Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC, 2021, 1 (8), pp.A68-A69. ⟨10.1016/j.fander.2021.09.462⟩. ⟨hal-03853799⟩
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