La « Dignité de la créature » + 30
Résumé
Présentation du dossier :
En juillet 2021, le Gouvernement français renonçait au projet d’ajouter un alinéa dans l’article 1 de la Constitution pour garantir la préservation de la biodiversité et de l'environnement, ses effets juridiques ayant été jugés trop incertains. Que penser alors de l’article de la Constitution suisse qui stipule qu’on doit respecter la-dignité-de-la-créature, celle des animaux, des plantes et des microorganismes ? Depuis 1992, cet article a suscité de nombreuses interrogations et analyses, dont une bonne partie a échappé aux lecteurs non germanophones. Remontant environ 15 ans en arrière, son historique couvre près de deux générations au cours desquelles les transformations majeures n’ont pas manqué. Issue d’une culture de la précaution héritée du choc de la seconde guerre mondiale, la-dignité-de-la-créature posait l’exigence d’un encadrement des modifications génétiques alors en voie de diffusion. Aujourd’hui, le fossé nature/culture, créature/facture, semble s’être creusé, et de façon peut-être irréversible. Tout se passe comme si l’ampleur des problèmes planétaires ne permettait plus d’autres issues que la fuite en avant technologique. Dans ce contexte, reconsidérer les enjeux qui ont présidé à l’adoption de la dignité-de-la-créature va au-delà de la simple commémoration. Ré-ouvrir le débat pourrait être une occasion unique de ré-affirmer notre relation vitale au vivant. Quels étaient les principales composantes de cette adoption ? Quelles nouvelles prises en compte permettent aujourd’hui d’élargir sa compréhension et son champ d’application au-delà des frontières suisses ? Quels obstacles s’opposent à son développement en dépit des alertes biologiques et climatiques qui s’accélèrent ?
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POUTEAU-et-al-Introduction-Dossier-Pensee-Ecologique-2022.pdf (72.32 Ko)
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