From Power Imbalance to Interdependence: A Case Study of the Chadian Sesame Supply Chain
Résumé
Smallholder farmers are crucial actors for rural development in Africa. Their participation in global agro-food chains assures a source of revenues and agricultural development. Nevertheless, their position is still marginal. Moreover, there is a lack of data about the participation of smallholder farmers in African supply chains. The paper aims to identify the power regime between farmers, processors, middlemen and exporters and analyse how collective actions and external players’ intervention may modify the bargaining power in the sesame value chain in Eastern Chad. The analysis is based on qualitative data gathered from semi-structured interviews with 98 farmers and 41 stakeholders. The study applies a netchain perspective, analysing the vertical relationships along the food chain in terms of power regime and the horizontal relationships of farmers by observing the first impact of collective actions. The results reveal that the dyadic ties are characterised only by supplier and buyer dominance, and there are no relationships characterised by independence and interdependence along the food chain. Especially, farmers suffer from both buyer and supplier dominance. The analysis of the horizontal relationships reveals that only middlemen organise horizontal agreements to improve their benefit in the commercialisation. The introduction of collective actions for farmers improves their horizontal relationships with potential positive impact on the farmers’ vertical relationships along the supply chain. Thus, their bargaining power may be further developed. This study offers a diagnosis of the farmers’ participation in value chain and future perspectives on the collective actions.
Les petits exploitants agricoles sont des acteurs essentiels du développement rural en Afrique. Leur participation aux chaînes agroalimentaires mondiales représente une source de revenus et un facteur de développement agricole. Néanmoins, leur position reste encore marginale. De plus, il n’y a pas suffisamment de données sur la participation des petits exploitants agricoles aux chaînes d'approvisionnement africaines. L'article cherche à identifier les relations de pouvoir entre les agriculteurs, les transformateurs agroalimentaires, les intermédiaires et les exportateurs et à analyser comment les actions collectives et les interventions des acteurs externes peuvent modifier le pouvoir de négociation dans la chaîne de valeur du sésame à l'Est du Tchad. L'analyse est basée sur des données qualitatives recueillies à l’aide d'entretiens semi-directifs avec 98 agriculteurs et 41 parties prenantes. L'étude adopte une perspective ‘netchain’ et analyse les relations verticales, en termes de relations de pouvoir, tout au long de la chaîne alimentaire, ainsi que les relations horizontales des agriculteurs, en observant l’impact premier des actions collectives. Les résultats révèlent que les liens binaires se caractérisent uniquement par la domination des fournisseurs et des acheteurs, et qu'il n'existe pas, tout au long de la chaîne alimentaire, de relation caractérisée par l'indépendance et l'interdépendance. Les agriculteurs souffrent particulièrement de la double domination des acheteurs et des fournisseurs. L'analyse des relations horizontales révèle que seuls les intermédiaires organisent des accords horizontaux pour améliorer leur bénéfice dans le processus de commercialisation. Pour les agriculteurs, la mise en place d'actions collectives améliore leurs relations horizontales et comporte un impact positif potentiel sur leurs relations verticales tout au long de la chaîne d'approvisionnement. Ainsi, leur pouvoir de négociation a le potentiel d’être encore développé. Cette étude propose un diagnostic de la participation des agriculteurs à la chaîne de valeur et des perspectives futures pour les actions collectives.