Les mécanismes et contrôles de l’ajustement morphologique des petites rivières urbaines sont encore relativement mal connus (notamment en France). Cette étude propose de les étudier sur le Morbras, un bassin périurbain de l’agglomération parisienne. Pour ce faire, une approche hydrogéomorphologique originale a été choisie. Basée sur une étude fine de l’ensemble du linéaire fluvial, elle repose sur l’acquisition haute fréquence de données de terrain : (i) les sections transversales du chenal, (ii) les alternances radier-mouille, (iii) la caractérisation du fond et des berges et (iv) les ouvrages transversaux et rejets d’eaux pluviales. Les objectifs sont de caractériser les variations longitudinales du chenal et de définir les formes d’altération géomorphologique et sédimentaire. Les résultats montrent une incision généralisée du lit sur l’ensemble du linéaire du Morbras, d’en moyenne 0.50 m en profondeur (localement plus de 1 m). Cette méthode a mis en évidence une grande diversité de tronçons hydromorphologiques permettant de proposer, d’après les différents degrés d’artificialisation des systèmes étudiés, une typologie qui va donner les bases d’une étude des relations entre altération hydrogéomorphologique et potentiel biologique. Points clefs ✓Notre méthode originale combine une étude holistique de la ligne fluviale avec uneacquisition à haute fréquence de données de terrain détaillées ✓Altérations morphologiques, variabilité longitudinale et hétérogénéité ✓Restauration écologique des petits cours d’eau périurbains