Le fonctionnement écologique des petits cours d’eau périurbains de la région francilienne est assez méconnu alors qu’ils constituent la majeure partie du réseau hydrographique. Soumis à l’extension de l’agglomération parisienne, leur état est dégradé et, dans l’objectif de les restaurer, il est nécessaire de comprendre comment les différents facteurs d’altération liés à l’urbanisation se combinent et impactent la biodiversité aquatique. Les peuplements de macroinvertébrés benthiques sont étudiés sur la base de données existantes, recueillies entre 2007 et 2017 sur un ensemble de 105 stations réparties dans des petits cours d’eau de la région francilienne. En particulier, quatre variables caractérisant ces peuplements sont mises en relation avec douze caractéristiques des conditions actuelles de milieu à l’échelle du bassin versant et à l’échelle de la station. De plus, les conditions historiques de milieu sont prises en compte via l’occupation des sols des bassins versants dans les années 1950 pour tester les effets d’héritage. L’abondance des peuplements de macroinvertébrés n’est pas influencée par les variables de milieu. La richesse taxonomique, la diversité de Shannon et l’ASPT (Average score per taxon) des peuplements étudiés sont expliquées par des variables de milieu actuelles à l’échelle du bassin versant et à l’échelle de la station. Les conditions historiques d’occupation des sols semblent influencer la richesse taxonomique et la diversité de Shannon. Points clefs Le taux de surface imperméabilisée en 2017 à l’échelle du bassin versant et à l’échelle locale impacte négativement la richesse taxonomique et l’ASPT des peuplements. La richesse et la diversité des peuplements actuels sont liées positivement à la proportion de milieux semi-naturels sur le bassin versant dans les années 1950, suggérant l’existence d’effets d’héritage. La géomorphologie locale influence la richesse et la diversité des peuplements.