L’oidïum du fraisier causé par le champignon ascomycète Podosphaera aphanis est une maladie préoccupante, en particulier en culture sous abri où des pertes de récolte importantes peuvent survenir. Une limitation des possibilités de recours aux pesticides de synthèse - du fait d’une règlementation plus restrictive, du développement de résistances aux produits ou d’une acceptabilité sociétale moindre - justifie la poursuite de recherches fondamentales et appliquées pour trouver des solutions alternatives de maîtrise de la maladie. Ces recherches portent sur des méthodes agissant directement sur le champignon ou sur la résistance de la plante, ainsi que sur l’intégration des techniques dans des stratégies de protection intégrée. Dans cet exposé nous présenterons quelques résultats de travaux récents (UVs, méthodes physiques, biocontrôle, résistances génétiques, stimulation des défenses, nutrition des plantes…) pourtant sur l’oïdium du fraisier ou les espèces proches d’oïdiums. Nous discuterons des contraintes et des limites associées à ces approches, et des développements attendus dans le futur pour atteindre des niveaux satisfaisants de protection dans les exploitations fraisicoles.